Rien à voir avec celui célèbre de l’Assemblée Nationale ; pour réguler une présence et une nuisance excessives de campagnols et mulots dans le verger, tous les moyens naturels sont bons, celui du perchoir est facile à mettre en œuvre, son efficacité est néanmoins soumise à la présence locale de rapaces communs diurnes mais surtout nocturnes tels que faucon crécerelle, épervier , chouette, chevêche, hulotte, effraie , plus difficilement buse ou hibou.
En premier lieu, il s’agit de repérer un secteur calme du verger, fréquenté des rongeurs ( présence de trous ou galeries de surface par exemple) . A l’endroit qu’il nous parait idéal , le poste d’observation et de chasse à l’affut pour rapaces sera installé, stable et bien dégagé pour faciliter l’atterrissage et l’envol.
Les matériaux utiles sont le poteau ou piquet d’un minimum de 2,50m hors sol , traité au pied si possible pour améliorer sa longévité, au dessus duquel on aura solidement fixé horizontalement un bâton rond et non glissant d’environ 30 cm mini de long et de 5 cm de diamètre.
Il s’agira ensuite d’enfoncer le piquet en terre, pour cela un p’tit conseil, faire un bon avant-trou à la barre à mine puis bien tasser le sol à la masse autour du pied. On évite ainsi l’escabeau pour enfoncer le piquet, une opération qui pourrait mettre en cause la solidité de l’ensemble, la parfaite stabilité reste néanmoins déterminante. On peut ainsi répartir de tels postes de ce type sur d’autres secteurs de présence constatée.
Il reste à se faire une idée de la fréquentation du perchoir, on peut disposer des petits repères (herbes, feuilles, coup de craie, etc.) sur le bâton d’atterrissage, on peut également observer des traces de déjection sur le sol à la base du piquet, ou peut-être même aurez-vous la chance que j’ai eue de découvrir une pelote de réjection au pied du poteau …. Mais il semble surtout qu’il faille maintenir une tranquillité constante du poste pour fidéliser la venue des rapaces locaux.